Avec les copines d’Aroma Zone Addict, nous avons lancé un concours de savons sur le groupe : la mousse party. L’idée est sympa, chaque mois un thème est donné, les membres du groupes votent ensuite pour leurs savons favoris, et la personne qui gagne choisit le thème du mois suivant. Parfois des coopérations avec des pro sont mises en place pour que le/la gagnant·e reçoivent un petit cadeau.

Bref. Tu l’as compris, dernièrement, j’ai savonné.

Le thème était pas évident : émotions et sentiments. Autant te dire, que cela peut m’inspirer de jolies poésies, mais alors pour un savon, c’était carrément pas gagné !

Si tu me lis, tu sais un peu comment je fonctionne dans ma vie. Il faut quelque chose qui me parle, qui m’inspire, qui infuse. Une idée qui vienne se chuchoter à mon oreille. Pour ce savon, cela s’est passé une nuit d’insomnie — à moins que ce ne soit une nuit de rêve, je ne sais plus. C’est parti d’un truc tout bête, une jolie phrase revenue en mémoire :

« On n’éclate jamais de faim ou de froid. En revanche, on éclate de rire ou en sanglots. Il est des sentiments qui justifient qu’on vole en éclats.»

Albert Espinosa

Tu ne la trouves pas belle, toi, cette phrase ? Elle ne t’évoque pas ces émotions tempêtes qui débordent ? Ces mots se sont spontanément imprégnés de couleurs, de plein de couleurs. J’imaginais des couleurs qui fusent, qui giclent, qui explosent. Les toiles de Jackson Pollock sont tout naturellement venues accompagner cette jolie citation.

Et comme la musique n’est jamais loin, tout cela s’est accompagné de quelques notes, douces et poétiques, qui contrastent avec cette idée de voler en éclats. Cette musique, c’est « Aux Éclats », extrait de l’album « L’Amour sans venin » de Bleu Tonnerre, que j’ai beaucoup écouté ces derniers temps.

Maintenant que le cadre est posé, il est temps de te présenter le bien-nommé Aux Éclats. Cela fait longtemps que je n’avais pas été si heureuse d’une de mes créations. Il ressemble à ce que j’attendais de lui, il me plait, je l’aime très beaucoup.

Alors, au niveau composition, nous avons :
– Huile végétale de coco 70%
– Huile végétale de cameline 15%
– Huile végétale d’arachide 15%

La soude est à recalculer pour un surgras à 20% à cause de la forte teneur en huile de coco. J’ai choisi ces huiles parce que je voulais une base très blanche, comme l’est une toile. (Attention, au rancissement).

J’ai utilisé la fragrance Fleur de cerisier japonais de La folie des senteurs. Je voulais prune des fées, mais je n’ai pas voulu prendre le risque de coloration de la pâte.

J’ai séparé ma pâte pour avoir 10 petites parts colorées : rouge, noir, bleu, violet, rose, orange, vert, jaune… et une grande partie de pâte blanche.

J’ai d’abord coulé la partie blanche dans un mon moule carré. Ensuite, avec la méthode à l’arrache de la cuillère, j’ai « projeté » mes pâtes colorées afin de créer des traînées à la manière de Pollock sur ses toiles. Bon, évidemment, avec des gestes plus retenus, il n’était pas question de risquer de projeter de la pâte à savon non saponifiée (et donc de la soude) je ne sais pas trop où.

Comme j’ai toujours quelques galères de trace, je n’ai pas eu la trace fine que j’attendais (j’ai mélangé un micro chouilla trop !), mais finalement, avec une trace moyenne-épaisse, ça a été parfait.

Une fois toutes les pâtes coulées dans le moule, j’ai soufflé des paillettes sur le dessus. Et … Wahou !!! Je suis fan absolue du résultat !

Voilà le savon tout juste coulé. Ce qui est chouette avec ce moule c’est qu’une fois la pâte coulée, il suffit d’ajouter les cloisons, et hop ! Pas besoin de s’embêter à découper le savon, il sera partagé en 9 parts égales.

Et juste en dessous, le voilà après démoulage. J’ai à peine raboté les angles. Je suis clairement amoureuse de ce savon, je serai presque triste de savoir qu’il n’y a que 9 parts !

♥ ♥ ♥